Où la confiance apparait parfois comme obsolète.
Imaginons
un monde où confiance rimerait avec vérité. Peut-on à ce point être déçu et se
décevoir soi-même ? Je me savais garce. Car avouons-le, la personne
parfaite n’existe pas. Qu’on le veuille ou non, au plus profond de nous
subsiste cette partie indicible, dont la noirceur nous attire et nous effraie à
la fois. La plupart d’entre nous se contente de l’ignorer, suivant
précautionneusement les règles et les normes qui nous sont inculquées dès notre
plus jeune âge. Mais parfois – ô malheureusement – nous échouons dans cette
louable tâche et devenons mesquin, égoïste, méchant et plus encore hypocrite.
Qui n’a jamais osé assainir dans son dos, un ami, un voisin, un frère, avant de
lui trouver toutes les qualités possibles et de l’aimer plus encore ? Mais
voilà. Il apparaît parfois que ces médisances remontent à la surface et
blessent non seulement la personne concernée mais également notre égo, notre
réputation de personne respectable aux yeux de tous.
Et nous nous perdons dans des explications vastes et fastidieuses pour tenter de limiter notre implication et de modérer nos propos si injustement révélé. Et par-dessus tout nous cherchons l’ignoble traître qui nous a mit dans une telle situation. Car la vérité, cruelle, implacable, nous apparaît : la confiance si fragile, si délicate, dont nous étions l’objet par notre proche, à été mise en péril par un de nos confidents ; être en qui nous avions plongé notre propre confiance.
Alors quoi ? Sommes nous parvenus dans une
époque où nos mots, nos pensées doivent soigneusement être pesés avant d’être
distribués au gré de nos envies ? La confiance a-t-elle encore une
véritable portée où sert-elle juste de combler un vide dans un
dictionnaire ?